1. Sans l’effet de serre, la température moyenne de la Terre serait de -18°C

 

Les gaz à effet de serre captent la chaleur du soleil réfléchie par la Terre. C’est un processus naturel, et grâce à l’effet de serre, la température moyenne sur Terre est
d’environ 15°C, alors qu’elle serait de -18°C sans ces gaz. 

Mais cet effet de serre s’intensifie depuis le 18ème siècle du fait des activités humaines (utilisation de combustibles fossiles, procédés industriels, déforestation, usages d’engrais azotés par l’agriculture, …) qui provoquent l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et, par conséquent, accentuent le réchauffement de la planète.

 

 

2. Depuis 1750, la température moyenne de la Terre a augmenté de : 1.1 °C

 

C’est une des informations présentées dans le 6ème rapport du Giec (Groupe Intergouvernemental d’Experts Climatiques). Cette augmentation n’est toutefois pas uniforme : elle est plus marquée dans certaines parties du globe, par exemple au-dessus des continents, où elle atteint +1,6°C. En France, la hausse des températures en métropole entre la moyenne 1961-1990 et 2019 est de 1,8°C.

 

 

3. L’unité permettant de mesurer et de comparer les émissions de gaz à effet de serre est le « CO2 équivalent » 

 

L'équivalent dioxyde de carbone (« CO2éq ») est une mesure métrique utilisée pour comparer les émissions de divers gaz à effet de serre (GES) sur la base de leur potentiel de réchauffement global (PRG). Par exemple, le PRG pour le méthane est 25, cela signifie que les émissions de 1 tonne métrique de méthane équivalent aux émissions de 25 tonnes métriques de dioxyde de carbone.
L'équivalent dioxyde de carbone permet de traduire l’impact d’une activité en émissions de GES. A titre d’exemple, 2 kg CO2éq. correspondent à environ 9 km en voiture ou 848 km en TGV ou encore 0,3 repas avec du bœuf. Pour en savoir plus sur « l’empreinte carbone » >

 

 

4. Les océans, la végétation et les sols constituent des « puits de carbone »

 

Les océans, la végétation et les sols absorbent et stockent naturellement le carbone présent dans l’atmosphère, ils sont qualifiés de « puits de carbone », leur rôle est essentiel dans la régulation du climat.

En ce qui concerne les sols et la végétation, ce sont les forêts et les zones humides qui ont les meilleures capacités de stockage, suivies de près par les prairies permanentes et les surfaces agricoles.

Les flux de carbone correspondent aux échanges entre l’atmosphère et les puits de carbone. Lorsqu’un flux est capté par un puits de carbone, cela permet de réduire la concentration du carbone dans l’atmosphère, en revanche certaines activités comme la déforestation ou l’artificialisation relâchent le carbone contenu dans les puits naturels vers l’atmosphère.

 

 

5. En Normandie, selon le scénario de réchauffement le plus pessimiste, la hausse de température prévue à l’horizon 2071-2100 sera de +3° à +4°

 

D’après les projections du GIEC Normand*, le territoire va connaître une élévation des températures aboutissant sur la période 2071-2100 à une température moyenne annuelle comprise entre 14° et 15° (contre 11° à 12° actuellement).

D’autres évolutions du climat local sont projetées : l’augmentation du nombre de jours de chaleurs, des épisodes de canicules plus fréquentes, des pluies potentiellement moins fréquentes mais plus intenses et des périodes de gel moins nombreuses.


*Le GIEC normand est constitué d’experts régionaux (scientifiques et spécialistes) sur les différentes thématiques liées au climat et à son évolution, il fait notamment la synthèse des travaux scientifiques locaux existants sur le sujet (données mesurées et projections à l’horizon 2050-2100) 

 

 

6. Sur le territoire de la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole, la tendance des émissions de gaz à effet de serre est à la baisse 

 

En effet, entre 2005 (année la plus ancienne disposant de données de recensement) et 2018, les émissions de gaz à effet de serre du territoire affichent une baisse globale de – 23%. Cette baisse est principalement attribuable à l’arrêt d’activités fortement émettrices dans le secteur industriel au cours de cette période.